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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 21:37
 
La rencontre avec les membres fondateurs d’un groupe d’abstraction géométrique apparu dans l’entre deux guerres et toujours actif aujourd’hui a permis de nourrir les recherches plastiques menées ces dernières années. J’étais déjà personnellement sensible, étudiante, à l’œuvre néo-plastique de Mondrian, Théo Van Doesburg et Félix Delmarle par leurs interrogations formelles, l’expérimentation de la couleur et son adaptation à l’architecture et au mobilier.
Dans le mouvement Madi, c’est la pluridisciplinarité de la démarche qui m’a intéressée et surtout la remise en question qui subsiste encore aujourd’hui sur le cadrage de l’œuvre picturale : l'ouverture de ses limites.
De 2005 à 2007, j’ai effectué de nombreuses recherches documentaires et j’ai pu en outre converser avec l’artiste Carmelo Arden Quin, membre fondateur de ce mouvement porteur de l’abstraction géométrique depuis l’entre deux guerres jusqu’à nos jours dont le berceau a été l’Amérique Latine.
C.Arden Quin fit émerger ses principes révolutionnaires après la deuxième guerre mondiale suite à sa rencontre avec Joachim Torres Garcia, fondateur de la revue Cercle et Carré, prônant un art géométrique dit «concret » mais avec cette différence qu’il remit en question l’orthogonalité classique du tableau.
Son premier manifeste a vu le jour en 1946 et le mouvement évolue et perdure toujours de nos jours en France, Italie, Suéde, Hongrie, Etats-Unis, Brésil…
Ses principales idées théoriques depuis 1946 sont
- L’ irrégularité du cadre
- La transformabilité de la structure
- La structure mobile (précurseur de l’art cinétique)
- La participation du spectateur
- L’art pluridisciplinaire (danse, musique, poésie…)
      Les rencontres fructueuses à La galerie des Wantiers de Valenciennes, à l'ancienne Galerie Orion de Paris (Nation) et à l’association idem+arts rattachée à la cité des géométries de Maubeuge motivèrent mon intérêt croissant pour les théories d'avant-garde de ces artistes révolutionnaires et à mettre en lumière leurs principes fondamentaux à travers des conférences que j’ai menées sur le valenciennois, notamment au Musée des Beaux-Arts de Valenciennes en Juin 2007. 

Mon œuvre plastique réinterroge ainsi la structure formelle, chromatique et le cadrage du
tableau.
Elle privilégie la composition de formes géométriques, droites, rondes et polygonales dont les plans millimétrés que je dresse au préalable sur papier sont parfois composés selon une logique mathématique reposant sur la suite de Fibonacci et le Nombre d’or. Elle se situe à la frontière de la peinture et du volume par l’assemblage d’éléments en bas-relief , dont Gilles Deleuze donne une définition intéressante Un bas-relief, c’est vraiment la transition peinture/sculpture. Le bas-relief coloré, c’est de la sculpture ? c’est de la peinture ? C’est pas de la peinture sur toile, d’accord mais c’est de la peinture murale. C’est vraiment la frange de la sculpture/peinture. Et en effet il y a des problèmes communs à la peinture et à la sculpture. Or, cette communauté est assurée précisément par le bas-relief ou une forme de communauté de la peinture/sculpture est assurée par le bas-relief.
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